Fin 2020, des chercheurs du CEA-List ont mis au point des modèles de calcul permettant de maîtriser la vitesse et la propagation des ultrasons au sein de la boîte crânienne. A terme cette avancée permettra de diagnostiquer au mieux les AVC. Notre laboratoire expert en réparation sonde échographique 2D vous présente cette révolution dans le monde de l’imagerie médicale.
Rappel sur l’AVC en France
Chaque année dans l’Hexagone, 140 000 personnes sont victimes d’un AVC. Environ 40 000 en décèdent… Et 40% des personnes qui y survivent gardent des séquelles plus ou moins importantes. A long terme, l’AVC est la première cause de handicap acquis chez l’adulte et la deuxième cause de démence.
Il existe deux types d’AVC (ischémique et hémorragique) dont les traitements sont très différents l’un de l’autre. La rapidité de la prise en charge et du diagnostic est essentielle. En effet le taux de mortalité s’accroît à mesure que le temps passe. Par ailleurs, le risque de faire un nouvel AVC dans les 24 heures est élevé.
Diagnostiquer un AVC aujourd’hui
A l’heure actuelle, pour diagnostiquer un AVC, il faut avoir recours à l’IRM ou à la tomographie. Ce sont des équipements coûteux dont les services d’urgences ne disposent pas. Du côté de l’échographie classique, c’est un autre problème qui se pose, car les ultrasons ne traversent que les tissus mous.
Comme l’explique Sylvain Chatillon, ingénieur-chercheur au CEA-List : « Dès qu’il y a un obstacle dur, notamment des os, les ultrasons ont des difficultés à se propager. C’est particulièrement le cas lorsque l’on veut traverser la paroi crânienne car elle est composée de trois couches. De plus, chaque crâne a une géométrie différente selon les personnes, et au final ce matériau n’est pas homogène. La vitesse et la propagation des ondes sonores sont donc difficiles à maîtriser » .
Les travaux du CEA-List
Sylvain Chatillon présente ses travaux. « Nous avons d’abord fait une imagerie nanographique du crâne pour obtenir sa description géométrique. Ensuite, nous avons utilisé nos outils au CEA-List pour simuler la propagation du champ ultra-sonore au travers de la paroi crânienne et pouvoir ensuite calculer les lois de phases nous permettant de corriger l’image. La résolution de l’image est nettement meilleure. Nous avons réussi à améliorer l’amplitude des échos d’environ une dizaine de décibels, ce qui est déjà beaucoup. Toute la difficulté est de connaître la géométrie du crâne pour pouvoir appliquer ces algorithmes de correction des aberrations » .
Objectifs et mise en application
Les objectifs sont nombreux. Accélérer le diagnostic et donc la prise en charge d’un AVC. Mais aussi permettre à cette échographie d’un nouveau genre de rejoindre les équipements disponibles en soins ambulatoires. Notre laboratoire expert en réparation sonde échographique 2d s’en réjouit d’avance. Ceci étant aucun calendrier n’est encore annoncé pour sa mise en application. Il faudra encore attendre plusieurs validations.