Depuis un an, la sonde échographique est arrivée dans les cabinets de kinésithérapeutes. A l’époque, il s’agit d’une petite révolution dans le milieu médical. Aujourd’hui, nous revenons sur cet événement qui a marqué le monde de l’imagerie en 2015… Alors même que cette nouvelle est passée totalement inaperçue pour les patients.
Le 27 mars 2015, le CNOMK -Conseil National de l’Ordre des Masseurs-Kinésithérapeutes- autorise les kinésithérapeutes à utiliser un échographe et sa sonde échographique afin de poser un diagnostic et mettre en oeuvre le traitement adéquat, mais aussi et surtout de suivre avec une précision accrue l’efficacité du traitement en question.
L’avis du CNOMK
« Dans le cadre de la prescription médicale, le kinésithérapeute établit un bilan qui comprend le diagnostic kinésithérapique et les objectifs de soins, ainsi que le choix des actes et des techniques qui lui paraissent les plus appropriés. Conformément à l’article R.4321-7 dans son 8°b, pour la mise en œuvre de son traitement, le kinésithérapeute est habilité à utiliser des ondes ultrasonores (via une sonde échographique ndlr). L’échographie est une technique d’imagerie basée sur l’utilisation d’ultrasons à hautes fréquences dont la finalité est la production d’images d’organes, de tissus ou de flux sanguins. Il s’agit d’une technique dont l’innocuité a été démontrée. Compte tenu des éléments précités, le kinésithérapeute est habilité à pratiquer l’échographie dans le cadre de l’élaboration de son diagnostic kinésithérapique et de la mise en œuvre des traitements mentionnés à l’article R. 4321-5 du code de la santé publique. Conformément aux dispositions des articles R.4321-59 et R.4321-81 l’utilisation de cette technique permet au kinésithérapeute d’orienter ses choix thérapeutiques ».
Mais attention, plusieurs points sont à relativiser.
Cette avancée majeure en France ne permet en réalité que de rattraper un grand retard sur d’autres pays. En Australie, par exemple, les kinésithérapeutes utilisent une sonde échographique depuis 30 ans maintenant.
Et si les kinés français peuvent désormais utiliser une sonde échographique ; pas question pour autant de parler d’échographie. On préférera utiliser le terme d’échoscopie afin de ne pas créer un conflit entre radiologues et kinés. L’échographie nécessite la rédaction d’un diagnostic ce que ne peut faire un kiné. A chacun son examen !