Le saviez-vous ? 1% des enfants qui naissent en France sont atteints d’une malformation cardiaque. Heureusement dans leur majorité, leur pronostic vital n’est pas engagé. Aujourd’hui, 90% de ces enfants atteignent l’âge adulte.
Affections cardiaques chez l’enfant
Comme le précise l’infographie : « 80% des maladies cardiaques chez l’enfant viennent de malformations congénitales« . Ainsi, les 3 malformations principales sont :
– La transposition des gros vaisseaux.
– La communication interventriculaire.
– La tétralogie de Fallot.
L’échographie pour mieux prévenir
Déceler certaines de ces malformations se fait aujourd’hui très facilement grâce à l’échographie obligatoire du 2e trimestre. En effet elles apparaissent très tôt au cours de la grossesse. Et c’est cet examen qui permet d’ailleurs de voir « le plus de chose » déclare le Professeur Jean-Nicolas Dacher, radiologue au CHU de Rouen. Mais, précise-t-il : » Certaines malformations comme les communications interauriculaires ne sont pas visibles avant la naissance du fait de la circulation materno-fœtale pendant la grossesse« .
Et si ça ne suffit pas ?
Ainsi toutes les malformations cardiaques ne visualisent pas aussi bien les unes que les autres via une échographie. Le Professeur Dacher apporte toutefois une solution : » l’IRM, plus fonctionnelle, permet de visualiser ce qui se distingue mal à l’échographie, comme le ventricule droit, très impliqué dans certaines malformations, ou de mesurer des volumes, des vitesses de flux sanguins, de quantifier des rétrécissements, de préciser des reflux valvulaires… Une nouvelle technique, l’IRM de flux 4D, permet de visualiser en vidéo par un codage informatique en couleur tous les flux cardiaques, leurs mouvements, les turbulences… C’est particulièrement utile dans l’analyse de ces malformations congénitales« .
Avant l’âge adulte : l’adolescence !
Si 90% des enfants atteint d’une malformation cardiaque atteignent l’âge adulte, il y a un cap à franchir. L’adolescence. Une étape qui reste dangereuse car c’est à cette période que la mortalité des patients est la plus haute. En effet, comme l’explique Magalie Ladouceur, cardiologue congénitaliste à l’Hôpital européen George-Pompidou : « Chacune de ces malformations congénitales demande un suivi spécifique. Mais l’adolescence et l’entrée dans l’âge adulte sont des périodes critiques, parce qu’ils se sentent en forme, ne veulent pas être embêtés avec leur maladie…«