Aujourd’hui, notre laboratoire vous présente une véritable révolution dans le monde de l’imagerie médicale ! Le laboratoire Physique pour la Médecine -LPM- a récemment développé une nouvelle méthode qui permet de réaliser une cartographie du réseau vasculaire cérébral… Et cela grâce notamment à l’usage de l’échographie. En quoi est-ce une révolution ? Quelles sont les potentielles futures applications médicales ? Notre laboratoire expert en réparation de sonde d’échographie vous répond.
Publication de l’étude
Publiée dans la revue scientifique Nature Biomedical Engineering du 15 mars 2021, l’étude porte sur la microscopie de localisation ultrasonore. Cette méthode est d’ailleurs qualifiée de « prouesse » par le CNRS. Elle allie « échographie ultrarapide et agents de contraste ». L’un des objectifs du LPM est « d’inventer des appareils d’imagerie, de thérapie notamment basés sur l’utilisation des ondes ultrasonores. C’est donc le domaine de l’échographie » explique Mickaël Tanter -Directeur de recherche Inserm et du LPM.
La microscopie de localisation ultrasonore
Cette toute nouvelle méthode permet de réaliser une cartographie du cerveau « jusqu’à une échelle microscopique » précise Mickaël Tanter. Comme souvent, lors d’une avancée médicale, il faut attendre de longs mois, voire des années entre l’annonce et son application sur l’être humain. Là, c’est déjà le cas. « Nous venons récemment de la tester chez l’Homme ! » ajoute-t-il.
Complexité du cerveau
« Dans le cerveau, les vaisseaux sanguins nourrissent les neurones en oxygène et en nutriments » explique Thu-Mai Nguyen -Chargé de projet Inserm au LPM-. « Ils ont donc un rôle essentiel dans le bon fonctionnement du cerveau. Le diamètre de ces vaisseaux peut varier de quelques millimètres pour les plus grosses artères à seulement quelques microns pour les plus petits capillaires. Donc, ce qui est compliqué en terme d’imagerie, c’est d’avoir une méthode qui arrive à couvrir toutes ces échelles. La microscopie de localisation ultrasonore permet de résoudre ces difficultés ».
Avancées
Plusieurs avancées sont déjà attendues.
Des avancées techniques
Il y a d’une part les avancées sur le plan technique qui sont déjà présentes. Pour Charlie Demené -Maître de conférences et Chercheur au LPM-, la microscopie de localisation ultrasonore « va nous permettre de gagner un à deux ordres de grandeur en terme de résolution par rapport à ce qu’on est capable de faire avec des modalités habituelles ». Cela va dont fortement influencer « la qualité d’image à la fin ». D’ailleurs, selon le CNRS : « les images obtenues sont spectaculaires, et porteuses de quantité d’informations sur les flux sanguins cérébraux mais aussi sur leur dynamique ».
Des avancées médicales
Obtenir de meilleures images, c’est aussi l’assurance de mieux traiter le patient.
« A l’heure actuelle les médecins ont la possibilité d’imager l’anévrisme. De suivre sa taille dans le temps. Mais on ne peut pas vraiment savoir ce qui se passe à l’intérieur de l’anévrisme » déclare Charlie Demené. Avec la microscopie de localisation ultrasonore : « on va être capable de suivre la trajectoire des microbulles (agents de contraste ndlr) dans l’anévrisme… De plus en plus études montrent que la façon dont se font les écoulements dans les vaisseaux sont fortement liés à la bonne santé de la paroi des vaisseaux. C’est donc quelque chose de très important. L’échelle des très petits vaisseaux, c’est quelque chose qui va beaucoup nous intéresser parce que dans le cadre des maladies neurodégénératives en fait, les liens entre micro-circulation cérébrales et neurodégénéscences sont à l’heure actuelle assez mal compris ».
Une avancée « extrêmement » excitante
« C’est extrêmement excitant » ajoute Charlie Demené. En effet, selon lui : « on a atteint des échelles à la fois dans l’espace et dans le temps qu’on ne voit qu’une fois dans le vie d’un chercheur. On a vraiment l’impression de faire avancer l’imagerie ».
Domaines d’application
Pour Mickaël Tanter « les applications potentielles de cette nouvelle modalité d’imagerie sont vraiment immenses puisqu’elle nous permet de voir les plus petits composants du réseau vasculaire… L’endroit où se produit le début de la maladie. Et surtout l’accessibilité de cette modalité : son faible coût, sa facilité de mise en oeuvre va permettre de beaucoup mieux prendre en charge les patients que ce soit pour le diagnostic précoce, mais aussi pour le suivi de l’efficacité des nouveaux traitements thérapeutiques ».
Vous voulez en savoir plus ? Notre laboratoire expert en réparation d’échographie vous invite à regarder la vidéo ci-dessous.