Une sonde échographique a différentes applications. Si elle peut servir à assurer le suivi cardiologique d’un patient, elle sert bien évidemment aussi au suivi d’une grossesse. Aujourd’hui justement nous décidons de nous arrêter sur ce que peut révéler ou non une sonde échographique au troisième trimestre d’une grossesse… Du point de vue du professionnel de santé bien entendu. Car s’il s’agit d’un rendez-vous très attendu pour les futurs parents, l’échographiste poursuit d’autres objectifs bien plus techniques.
Sonde échographique : entre émotions et professionnalisme
En effet, il s’agit d’un moment chargé d’émotions pour les parents. Souvent ils peuvent être déçus de ce que révèle l’écran qu’ils sont en train de regarder, si l’échographe utilise une sonde échographique 2D. Images en noir et blanc et floues où il faut souvent faire preuve d’imagination pour distinguer un bras d’une jambe ou le sexe du bébé. Il y a fort à parier que les parents souhaiteraient une échographie 3D afin de mieux se rendre compte. Mais il y a un mais !
Sonde échographique 3D : le piège ?
En effet une échographie 3D peut être piégeuse. Pourquoi ? Parce qu’il s’agit d’un « miroir aux alouettes » selon le gynécologue-obstétricien Marc Althuser. Il précise : « ces images ne reflètent pas la réalité du foetus, ce sont juste des images de synthèse« . Et si nous nous mettons à la place de l’échographiste, les échographies 3D ne sont pas aussi précises que les échographies 2D. Les échographies 3D sont certes ludiques pour les parents, mais peuvent aussi permettre « de passer à côté de sérieuses anomalies« .
Anomalies
Une sonde échographique 2D permettra par exemple de mieux évaluer la présence d’une fente palatine ou le parasite de la toxoplasmose. Elle permet également de mieux suivre la courbe de croissance, d’examiner le placenta et le positionnement du bébé par exemple.
Limites
Mais « mieux suivre » ne veut pas dire que l’examen est d’une précision sans faille. Les faux négatifs, ça peut arriver ! Surtout si la sonde échographique utilisée comporte des problèmes visibles ou invisibles, comme c’est le cas pour 20 à 25% du parc français des sondes échographiques. Nous l’expliquons d’ailleurs dans cet article.