Réaliser une « écho » à une patiente enceinte permet d’obtenir de nombreux renseignements. Si pour la future mère c’est un moment plein d’émotions, pour le professionnel de santé c’est un instant de grande concentration. En effet, la sonde échographique donne des indications de première importance quant au bon développement du bébé. Poids, taille, activité cardiaque… Avec sa sonde échographique, le praticien observe le foetus à la loupe. Aujourd’hui le monde de l’imagerie médicale est peut-être à la veille d’une évolution d’importance. Grâce à une sonde échographique, il se peut à l’avenir que nous puissions prévenir le risque d’accouchement prématuré. Explications.
Début de l’étude
C’est un sujet que nous avons déjà traité en septembre 2015 dans cet article. A l’époque, il était question de « variations dans l’atténuation des ultrasons envoyés par une sonde échographique« . Ce n’était alors qu’un indice selon le Docteur Barbara McFarlin, responsable de l’équipe en charge de l’étude. Une piste de recherche en somme.
Poursuite
Aujourd’hui, deux ans et demi plus tard, l’équipe du Docteur McFarlin s’apprête à poursuivre ses travaux sur 800 femmes. L’application, chez l’être humain, de ces recherches fait suite à d’autres études menées chez des rates enceinte. Les chercheurs avaient alors remarqué, chez les rates, des modifications au niveau des fibres de collagène et du col. Il s’agit là de modifications qui ont aussi été observées chez des femmes enceintes avant ce test à grande échelle.
Barbara Mc Farlin précise « Entre la 17e et la 20e semaine de grossesse, nous étions en mesure de prédire qui allait accoucher prématurément. Nous avons constaté que, avant que la longueur du col ne raccourcisse, la structure microscopique du tissu change et le collagène subit un remodelage« .
Enjeux
Les enjeux sont évidement de taille. Aux Etats-Unis, 440 000 bébés naissent chaque année prématurément. Au-delà des problèmes de santé qu’une naissance prématurée peut engendrer, cela représente aussi un coût de 30 millions de dollars. En France, cela concerne 55 000 naissances selon l’Inserm.
Le but premier de cette étude est d’identifier les grossesses présentant un risque d’accouchement prématuré. Ceci afin de les « prévenir » sinon d’en « améliorer les conséquences sanitaires » ajoute Barbara McFarlin.