Dans notre article de la semaine dernière, nous vous alertions sur un phénomène inquiétant. Plus de 10 % de la population a un coeur plus vieux de dix ans que son âge réel. Aujourd’hui, notre laboratoire spécialisé en réparation de sondes échographiques 3D s’attarde sur une autre information qui a retenu notre attention. En effet, presque la moitié des infarctus du myocarde passeraient inaperçus !
Les faits
D’après une étude réalisée en Caroline du Nord, il y aurait pratiquement autant d’infarctus qui passeraient inaperçus (45%) que d’infarctus avec symptômes (55%). L’étude en question s’est portée sur 9500 personnes de 45 à 64 ans et sur une durée de 15 ans. Des infarctus qui passent inaperçus ? Pour notre laboratoire spécialisé en réparation de sondes échographiques 3D cela parait étonnant. Et pourtant pas tant que cela à en croire Jacques Blacher, cardiologue et chef du service de prévention cardio-vasculaire à l’Hôtel-Dieu à Paris. En effet déclare-t-il : « On sait de longue date qu’il y a des infarctus silencieux et d’autres symptomatiques« . En revanche même lui s’étonne, mais sur un aspect que nous n’aurions pas relevé. « Mais 45% cela paraît beaucoup, d’autant qu’ils ont été identifiés sur la base d’électrocardiogrammes (ECG) répétés, or ce n’est pas l’examen le plus performant pour poser le diagnostic d’infarctus« .
Dangers
Ce chiffre de 45% pose certains problèmes. En effet, bien que moins grave qu’un infarctus symptomatique, un infarctus du myocarde silencieux triple le risque de décès pour patient. Autre point précisé par le Docteur Soliman qui a dirigé l’étude : « les patients qui ne savent pas qu’ils ont fait un infarctus du myocarde silencieux, peuvent ne pas avoir reçu le traitement nécessaire pour éviter une récidive« . Le Professeur Blacher rebondit. « Le risque serait de faire croire aux gens que l’infarctus du myocarde silencieux leur tombe sur la tête au hasard… Or les facteurs de risque sont les mêmes que pour les autres infarctus« . En réalité conclu-t-il : « la moitié des personnes qui arrivent aux soins intensifs cardiologiques pour un infarctus du myocarde n’avaient jamais eu de symptômes auparavant !« .
Ainsi cette étude est une preuve. Celle que dans un cas sur deux les patients atteints d’une maladie coronaire le découvrent à la suite d’un infarctus.