Le 29 juin 2018, un rapport sur les violences obstétricales faites aux femmes est remis à la secrétaire d’État Marlène Schiappa. Ce dernier a été réalisé par le Haut Conseil à l’Egalité. Le constat est édifiant. Les violences ne sont pas que physiques, elles sont aussi morales. Celles-ci peuvent survenir dans de nombreuses situations, comme au cours d’une simple échographie. Aujourd’hui dans notre blog, notre laboratoire expert en réparation de sonde échographique a voulu en savoir plus.
Etat des lieux
Les violences obstétricales ne sont plus un phénomène à prouver. Le rapport fait d’ailleurs mention de nombreux témoignages. Si certaines violences sont parfois physiques et pouvant aller jusqu’à l’épisiotomie abusive ou même le viol. La plupart sont morales.
En revanche, toutes ces violences, comme le précise la co-rapporteure Margaux Collet, sont des « violences sexistes ». Elles sont toutes « spécifiques au domaine de la gynécologie et de l’obstétrique« . Voilà pour l’état des lieux peu rutilant.
Exemple de violence en imagerie médicale
Ces violences peuvent aussi avoir lieu, pour une femme, au moment le plus inattendu comme celui de se faire examiner par une sonde échographique. Sur France Inter, Evelyn raconte justement un cas de violence qu’elle a vécu lors de sa seconde grossesse. Au cours du 4e mois, elle est victime d’une importante hémorragie, la survie de son bébé est alors en jeu.
« Brutalement il -le professionnel de santé ndlr- m’a dit que j’allais perdre le bébé dans la nuit. Aucune humanité. Aucune compréhension. Il m’a fait une échographie pour confirmer le diagnostic. Il réalise l’échographie, le papier descend et il l’arrache comme un ticket de caisse… Et là il me claque le cliché de l’échographie sur le ventre en me disant : « tenez, photo souvenir ». Il est parti. Je me suis retrouvée toute seule en train de pleurer après une attitude pour le moins discutable. Ça été très dur !« .
Evelyne précise également que ce professionnel de santé est « malheureusement toujours en poste actuellement« .
Comment améliorer la situation ?
Il y a donc urgence à agir afin de changer les choses. Le rapport définit d’ailleurs trois axes d’amélioration.
En premier, il appelle les professionnels de santé à ne plus fermer les yeux. Ainsi dans cette optique il demande des études qualitatives globales sur les pratiques gynécologiques.
Le second axe du rapport réclame une formation plus précise des professionnels de santé sur le consentement des patientes… Mais aussi sur ce qu’est une violence obstétricale.
Enfin, le Haut Conseil à l’Egalité souhaite que les femmes, notamment les plus jeunes, soient mieux informées de leurs droits. Il propose également que la signalisation d’une quelconque violence soit facilitée.