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Le monde de la santé

Ultrasons chez les kinés : oui, mais pour faire quoi ?

By 27 juillet 2022novembre 16th, 2023No Comments
ultrasons

ultrasonsDepuis le 27 mars 2015, le Conseil National de l’Ordre des Masseurs-Kinésithérapeutes a autorisé les kinés à utiliser une sonde échographique et un échographe. Il s’agissait d’une vraie révolution. L’objectif d’alors était précis. « Poser un diagnostic et mettre en oeuvre le traitement adéquat, mais aussi et surtout de suivre avec une précision accrue l’efficacité du traitement en question » . Avec quelques années de recul PRS Healthcare a voulu en savoir plus sur les applications des ultrasons en kinésithérapie.

Indications des ultrasons en kinésithérapie

Les ultrasons permettent de « diminuer les douleurs, de lutter contre l’inflammation ou favoriser la cicatrisation d’un ligament » ainsi ils sont tout indiqués dans certains cas comme le rapporte le site journaldesfemmes.fr. Cela concerne notamment des pathologies :

  • tendineuses, comme les tendinites, ténosynovites, bursites, enthésopathies, tendinopathies.
  • ligamentaires, comme les entorses, élongations ligamentaires, déchirures ligamentaires.
  • nerveuse comme les compressions, inflammations, syndrome du canal carpien.
  • musculaires, comme les contractions, inflammations, déchirures, claquages.
  • articulaires, comme l’arthrose.

Dans les faits

Ceci étant l’objectif des ultrasons n’est pas de faire 100% du travail. En effet l’intégralité d’une séance de kinésithérapie ne peut se résumer à l’usage d’ultrasons. Important, ils doivent être utilisés :

  • Pendant une durée limitée, généralement pas plus de 5 minutes.
  • En complément de massages, d’exercices et d’étirements.

Risques

Le grand avantage des ultrasons, c’est qu’ils sont non-invasifs. Cependant le risque de brulure n’est pas à minorer si on en fait une mauvaise utilisation. En n’appliquant pas de gel au préalable par exemple. Pas question donc de laisser le patient seul. Comme l’explique Denis Bellaiche -kinésithérapeute à Paris-. « L’ultrasonothérapie est un acte de kinésithérapie : un patient ne doit pas utiliser l’appareil seul, sinon le kinésithérapeute engage sa responsabilité ».

Et si aucune amélioration n’est constatée au bout de plusieurs séances, il est alors temps d’envisager un autre traitement. « Le nombre de séances d’ultrasons recommandé dépend de la pathologie. Dans tous les cas, il ne faut pas dépasser  dix séances, et si le patient ne remarque aucune amélioration au bout de quelques séances, d’autres techniques seront privilégiées » explique Denis Bellaiche.

Ultrasons et kinésithérapie en milieu hospitalier

Au-delà des cabinets de villes, les ultrasons sont aussi très appréciés des kinésithérapeutes en milieu hospitalier. Déjà en décembre 2017, Aymeric Le Neindre -Responsable du service de physiothérapie à l’Hôpital Forcilles- présentait les avantages d’une telle technologie que sont les ultrasons :

« Pour moi, l’avantage de l’échographie, c’est d’avoir un outil d’imagerie que je peux utiliser au chevet du patient. L’échographie améliore la précision du diagnostic en kinésithérapie me permettant de choisir la stratégie thérapeutique la plus appropriée et d’évaluer la réponse du patient en temps réel. Elle permet d’éviter des traitements inutiles pour le patient (qui ne l’amélioreraient pas)… Et de savoir quand le patient doit être orienté vers d’autres professionnels spécialisés… L’échographie est une technique très importante pour les kinésithérapeutes. En particulier ceux travaillant en soins intensifs, où ils doivent pouvoir évaluer en temps réel l’état respiratoire du patient. Littéralement au chevet du patient où le traitement aura lieu. Des systèmes portables et robustes sont d’excellents outils pour les kinésithérapeutes et, de mon point de vue, sont essentiels à mon travail ».

Les ultrasons pour tous les kinés ?

Si les ultrasons remportent un franc succès chez une grande majorité de kinés, tous ne semblent pour autant pas convaincus. En effet comme le précise Denis Bellaiche :  « Les ultrasons constituent un traitement qui est à la fois antalgique, anti-inflammatoire, cicatrisant, défibrosant et décontracturant. Il y a beaucoup de jeunes kinésithérapeutes qui considèrent que cette pratique est désuète alors que son efficacité a été prouvée » . Il y a donc encore un travail de pédagogie à réaliser auprès de ces jeunes professionnels de santé !