
Les faits
La jeune femme de 26 ans accouche de son premier enfant en novembre 2016. Et c’est à ce moment là qu’elle découvre que sa fille n’a pas d’avant-bras, ni de main droite. Pourtant, comme le précise aujourd’hui son avocat Me Drahi : « Dans les comptes-rendus échographiques des 1er et 2ème trimestres, réalisés par le même médecin, il était écrit que les quatre membres étaient visibles dans leur intégralité« . C’est précisément pour cette raison que la mère poursuit aujourd’hui son gynécologue, mais aussi la clinique de Vitrolles dans laquelle elle a accouché.
Les sondes échographiques sont-elles fiables ?
La remise en cause des sondes échographiques n’est pas à l’ordre du jour. Le TGI de Marseille vient de désigner deux experts afin de déterminer s’il y a eu faute ou négligence. Cependant afin de clarifier la situation et ne pas créer un climat de suspicion vis-à-vis des sondes échographiques, Israël Nisand* a souhaité intervenir dans les médias. Il déclare à l’AFP : « Le gynécologue n’est pas responsable de la malformation, et une échographie n’est pas une assurance anti-malformation. C’est sur les membres que l’échographie est la moins pertinente, il peut y avoir des erreurs. Les maladies des brides amniotiques, par exemple, peuvent faire disparaître un membre lors du troisième trimestre de grossesse« .
Jurisprudence ?
Y’a-t-il un risque de créer une jurisprudence ? Pour le moment impossible de répondre à la question. En revanche, comme le précise le reportage ci-dessous, déjà en 2013, deux gynécologues « avaient été condamnés par la Cour de Cassation pour des faits similaires« .
*Président du Collège national des gynécologues et obstétriciens
#justice #echographie #grossesse
Un gynécologue poursuivi à Marseille
Reportage : @France3Provence pic.twitter.com/Ud2tdxKwlc— Info France 3 (@infofrance3) September 22, 2018