Précédemment dans notre page « actualités » , nous avons relayé l’avis de différents professionnels de santé sur l’usage d’une sonde échographique par les médecins généralistes. En effet, c’est un débat très actuel qui suscite de nombreuses réactions. Aujourd’hui, nous vous proposons de regarder une webconférence sur la place de l’échographie en médecine générale (voir ci-dessous).
Regards croisés sur l’échographie en médecine générale
Disponible sur la chaîne YouTube de GE Healthcare, cette webconférence a été diffusée en avril 2024. La présentatrice Valérie Durier le cadre dès les premières secondes de l’émission : « l’échographie a-t-elle sa place en médecine générale ? Pourquoi pas ? Avec quels objectifs ? Sous quelles conditions« . Pendant près d’une heure, voici un « regard croisé entre médecins généralistes et radiologues » .
Les intervenants
Pour répondre à cette question, Valérie Durier s’adresse à quatre intervenants :
- Le médecin généraliste Michael Cornaire, Président de la Fédération des Médecins de France Normandie. Il pratique l’échographie depuis quelques mois et cela a déjà fortement influencé sa pratique de la médecine précise Valérie Durier.
- Le médecin généraliste Dominique Delsart. Il ne pratique pas l’échographie dans son cabinet. Il est même réticent à cet usage.
- Le radiologue Jean-Michel Correas, Président de la Société Française d’Echographie.
- Le médecin généraliste David de Brandt, formateur en échographie.
Ainsi les avis sont parfois tranchés et même, quelques fois, diamétralement opposés.
Contexte
Avant de vous lancer dans cette émission, PRS Healthcare souhaite vous faire un rapide rappel du contexte actuel. L’échographie a longtemps été réservée aux spécialistes et aux salles de radiologie. Cependant elle est en train de révolutionner la pratique quotidienne des médecins généralistes. Dans le domaine de la médecine générale, l’intégration de l’échographie ouvre de nouvelles perspectives, permettant aux professionnels de santé qui l’intègre de fournir des diagnostics plus rapides et précis directement au cabinet. Pour certains, la question qui se pose aujourd’hui n’est plus de savoir si l’échographie a sa place en médecine générale… Mais plutôt comment elle peut être intégrée de manière efficace pour enrichir la prise en charge des patients.
Une évolution significative
L’intégration de l’échographie dans la médecine générale représente une évolution significative. Pour de nombreux médecins généralistes, l’échographie permet d’améliorer la qualité des soins en offrant des diagnostics rapides au chevet des patients. Par exemple, lors de consultations de routine, un médecin généraliste peut utiliser l’échographie pour examiner des structures anatomiques internes, détecter des anomalies ou confirmer des diagnostics initiaux. Cette capacité à visualiser l’intérieur du corps en temps réel permet non seulement de rassurer les patients mais aussi de prendre des décisions thérapeutiques éclairées sans délai.
Besoin de formation
Cependant, cette transition vers une médecine générale intégrant l’échographie ne peut se faire sans formation. Comme l’ont souligné le Dr de Bandt et le Dr Cornaire, il est essentiel que les médecins généralistes reçoivent une formation appropriée pour utiliser l’échographie de manière compétente. Bien que cet outil soit puissant, il nécessite des compétences techniques et une connaissance approfondie de l’anatomie et de la physiopathologie.
Une collaboration à trouver entre médecins et radiologues
Le Pr Correas, quant à lui, a abordé la question de la collaboration entre radiologues et médecins généralistes. Selon lui, l’échographie en médecine générale ne doit pas être vue comme une concurrence aux radiologues, mais comme un complément. Il souligne l’importance de travailler de concert pour améliorer la prise en charge globale des patients. Les médecins généralistes peuvent utiliser l’échographie comme un outil de premier niveau pour affiner leurs suspicions diagnostiques et orienter, si nécessaire, vers des examens plus spécialisés ou des consultations radiologiques.
Sur l’avènement de l’échographie en médecine générale et la nécessaire collaboration entre les médecins généralistes et les autres professionnels de santé, déjà en 2016, le Professeur Ayache Bouakaz -Directeur de recherche au laboratoire Inserm UMR 930 Université François Rabelais de Tours- déclarait que les ultrasons représentent la médecine du futur.